Crèche Chapi-Chapo

RUE ANDRÉ MAUROIS

24480 LE BUISSON DE CADOUIN

TEL. 05.53.22.88.44


 

Une journée type à la crèche

 

L’ACCUEIL LE DEPART DE LA CRECHE L’ADAPTATION
LE BONJOUR OU COMPTINES ET JEUX DE DOIGTS LES ACTIVITES LES REPAS
LES CHANGES LE SOMMEIL CONCLUSION

 

LES TEMPS FORT

 

    Ces temps forts sont des points de repère pour chaque enfant. Ils sont le cadre sécurisant à l’intérieur duquel il peut se découvrir, se connaître et grandir parmi les autres. Deux temps forts essentiels dans une journée : L’accueil et le départ : « un éternel commencement ».

 

 

1 – L’ACCUEIL

 

A – DEFINITION DE L’ACCUEIL

 

Accueillir c’est aller vers l’autre et se rendre disponible pour lui. C’est un temps de transition au moment de la séparation. L’accueil passe par différentes étapes : échanges, écoute et confiance mutuelle.

 

B – LES OBJECTIFS

 

a)     Faciliter la séparation de l’enfant d’avec le parent qui l’accompagne.

b)    Sécuriser l’enfant en le rassurant pour le préparer à la séparation

c)     Se repérer dans le temps.

d)    Communiquer : professionnels – enfants – parents.

 

C – LES MOYENS

 

a)     Faciliter la séparation de l’enfant d’avec le parent qui l’accompagne, c’est :

 

-         Respecter les étapes (arrivée et bonjour, déshabillage, au revoir à papa ou maman, puis l’enfant va lui-même déposer son « Doudou » sur son lit. (Pour certains enfants, ce geste, avec le rituel qui l’entoure, représente le véritable point de départ de la journée).

-         Etre à l’écoute des différentes informations transmises par le parent accompagnant.

-         Aider l’enfant à se tourner vers les autres.

 

b)    Sécuriser l’enfant, c’est :

 

-         La même personne qui doit aller jusqu’au bout de l’accueil en ayant une attitude physique « active » (sourire, regards, douceur…).

-         Préparer l’enfant à la séparation en respectant toutes les étapes décrites précédemment et en le mettant en confiance (langage, attitude maternante).

 

c)     Se repérer dans le temps et communiquer, c’est :

 

-         Pour l’enfant c’est reconnaître son casier et y ranger ses affaires, pour le professionnel c’est raconter à l’enfant ce qui est en train de se passer à la crèche au moment où il arrive pour lui permettre de prendre sa place dans le groupe.

-         Aider le parent à partir confiant.

-         Expliquer l’importance de dire au revoir à l’enfant.

-         Se faire préciser, lorsque cela est possible, le moment du retour car cela constitue un repère dans le temps important pour l’enfant.

 

2 – LE DÉPART

 

A – DÉFINITION DU DÉPART

 

C’est l’instant du retour du parent et c’est un moment d’échanges entre les trois partenaires : professionnels – parents – enfants.

 

B – L’OBJECTIF

 

Favoriser le départ de l’enfant, aider aux « retrouvailles ».

 

C – LES MOYENS

 

-         Prendre le temps de discuter avec les parents pour permettre à l’enfant de quitter « l’univers crèche ».

-         Se ménager un moment pour aider l’enfant et son parent à se retrouver : le professionnel est un relais entre les deux, tout en restant discret.

 

3 – L’ADAPTATION

 

A – DEFINITION

 

C’est la transition, nécessaire et obligatoire, préalable à l’arrivée définitive de l’enfant dans la structure.

 

B – LES OBJECTIFS

 

a)     Faire connaissance.

b)    Habituer l’enfant à son nouvel environnement.

c)     Établir une relation de confiance : professionnels – enfants – parents.

 

C – LES MOYENS

 

a)     Identifier les personnes.

b)    Un membre de l’équipe se rend disponible pour ces moments-là.

c)     Définir les différents temps de l’adaptation et les expliquer aux parents.

d)    Préciser aux parents que les membres de l’équipe sont disponibles pour écouter et répondre à leurs questions à propos de la séparation.

e)     Préparer l’enfant à la séparation en verbalisant le moment du départ de ses parents.

 

La durée de l’adaptation est définie par le comportement de chaque famille. Elle peut être plus ou moins longue selon les capacités de chacun : enfants, parents et professionnels.

 

 

4 – LE BONJOUR OU COMPTINES ET JEUX DE DOIGTS

 

A – DÉFINITION

 

C’est un temps où les enfants sont regroupés autour de l’adulte, au début de chaque matinée, pour se dire bonjour, en chantant cette comptine :

1,2,3, qui est là ?

Aujourd’hui c’est (l’adulte nomme un enfant et lui serre la main).

Je suis contente que tu sois là.

Bien le bonjour et puis voilà ! (Tout le monde frappe dans ses mains sur : voilà).

 

B – LES OBJECTIFS

 

a)     Se connaître, se nommer.

b)    Se repérer dans la journée.

c)     Apprendre les premières règles de vie en société.

d)    « Travail » de mémorisation, de langage.

e)     Écouter, s’écouter et respecter le temps de parole de l’autre.

 

C – LES MOYENS

 

a)     Se connaître, se nommer, c’est :

-         Les enfants sont installés en demi-cercle, se voient, voient l’adulte animateur. Celui-ci s’adresse à eux nommément, à chacun leur tour, et, par différentes attentions, regards, sourires, poignée de main, l’enfant prend l’habitude d’être reconnu en tant qu’individu à part entière à l’intérieur du groupe.

 

b)    Se repérer dans la journée, c’est :

-         Le bonjour se fait après la collation du matin et annonce l’activité du jour.

 

c)     « Travail » de mémorisation et de langage, c’est :

-         Les comptines sont courtes et accompagnées d’une certaine gestuelle. Elles permettent parfois d’aborder un thème particulier et donnent aux enfants la possibilité de s’exprimer sur le sujet.

-         Lorsque le langage est en voie d’acquisition le fait d’écouter différentes sonorités, de frapper dans ses mains, de taper du pied ou de faire claquer sa langue et chanter, permet de faire l’apprentissage de nouvelles sensations, corporelles, auditives, etc., et devient un moyen d’expression (autre que les mots) accessible à chaque enfant.

 

 

5 – LES ACTIVITES

 A – DEFINITION

 

C’est le moment où l’enfant est occupé, de lui-même ou par l’adulte.

 

B – LES OBJECTIFS

 

a)     Développer le sens de l’imagination et l’esprit créatif de l’enfant.

b)    Apprendre à vivre en groupe.

c)     Respecter les règles d’un jeu en groupe.

d)    Socialiser l’enfant.

 

LES ACTIVITES DIRIGEES

 

Ce sont des activités pour lesquelles une consigne est donnée par l’adulte et qui a un ou des objectifs précis comme :

 

-         Développer des compétences en fonction de l’âge de l’enfant en respectant son rythme.

-         Familiariser l’enfant avec le vocabulaire propre à chaque activité.

 

Voici quelques exemples d’activités dirigées proposées à la crèche :

 

-         Art Plastique : peinture, pâte à sel, dessin, collage, découpage, gommettes, sable, pâte à modeler, terre à modeler. Ces activités permettent aux enfants de découvrir différents matériaux, différents supports au travers de leur cinq sens.

-         Atelier cuisine : petits fours, pizza, croque-monsieur, pâtisserie. C’est un véritable « travail d’équipe » et une expérience gustative intéressante. Chacun attends son tour pour ajouter un ingrédient et ensemble, ils peuvent savourer au moment du repas, le produit de leurs efforts !

-         Éveil musical : c’est une activité, proposée et animée par une maman professeur de musique, qui permet aux enfants de faire connaissance avec différents instruments et différentes sonorités, découvrir des rythmes et des tempos, apprendre des comptines, des chansons et des danses. C’est l’occasion de « bouger » son corps.

 

-         Autour du livre, deux démarches sont proposées à l’enfant : la première étant de se rendre à la bibliothèque écouter des conteuses, la seconde étant la découverte du livre à la crèche. Un livre est choisi par un des enfant et la séance est animée par l’adulte.

-         Sorties et promenades : aller au marché par exemple, c’est la découverte d’un autre environnement, c’est l’occasion d’une sortie entre copains pour ramener des fruits pour le dessert ou du pain pour midi ou encore des feuilles mortes pour un décor d’automne.

-         Jeux éducatifs : puzzles, lotos, dominos, perles, abaques, lotos sonores, etc., sont l’occasion d’apprendre à suivre la ou les règles d’un jeu et, en accompagnant l’enfant, l’inciter à terminer l’activité. Ceci pour la satisfaction personnelle de l’enfant et pour favoriser la concentration. Ces jeux éducatifs participent au développement de la dextérité de l’enfant (enfilage de perles = motricité fine, par exemple). Certains de ces jeux participent à l’apprentissage des formes et des couleurs.

-         Parcours de psychomotricité : c’est un circuit élaboré par l’adulte, comportant des obstacles à franchir de différentes manières : sauter, ramper, rouler, glisser, enjamber, se maintenir en équilibre, etc. Ce parcours permet de découvrir et développer des aptitudes physiques tout en respectant la maturité cérébrale de l’enfant, favoriser son équilibre physique et psychique et apprendre le vocabulaire correspondant au schéma corporel.

 

Pour les enfants plus petits, on parlera plutôt d’éveil corporel que l’on pourra pratiquer durant les temps de change ou bien pendant un temps calme, sur un tapis de jeux.

 

Ces activités dirigées sollicitent, chacune à leur manière, les cinq sens. Elles participent surtout au développement de l’ensemble des aptitudes d’un enfant à un âge donné, et c’est aussi la préparation à l’acquisition des compétences de l’âge suivant.

 

LES JEUX LIBRES

 

A travers le jeu l’enfant se construit et apprend à communiquer, c’est une source de plaisir.

 

-         Les jeux symboliques, dits d’imitation : c’est par leur intermédiaire que l’enfant apprend à devenir, apprend à développer son imagination. En voici quelques exemples : faire la dînette, jouer à la poupée, jouer au garage et aux voitures, faire du bricolage.

-         Jeux de construction.

-         Jeux d’extérieur : ballon, vélo, sable, rondes, patinettes, etc.

 

L’enfant joue en permanence, il n’a pas systématiquement besoin d’un jouet : « jouer n’est pas jouet ».

 

Le jeu est un moyen privilégié pour assurer le bien-être de l’enfant. Il répond  à ses besoins et le guide vers l’autonomie. Si le jeu est source de plaisir pour l’enfant il est aussi son langage secret. Le jeu lui permet de se connaître, de se construire et de découvrir les autres.

 

 

6 – LES REPAS

 A – LES OBJECTIFS

 

a)      Répondre aux besoins nutritionnels des enfants.

b)     Être un temps d’échanges et d’écoute privilégié entre les adultes et les enfants.

c)      Être un temps d’éveil et de découverte.

d)     Être un moment de plaisir.

e)      Apprendre à « se tenir à table ».

 

B – LES MOYENS

 

a)      Répondre aux besoins nutritionnels des enfants, c’est :

-         La recherche d’un équilibre alimentaire tout au long d’une journée (choix des goûters en fonction des desserts du déjeuner).

-         Le respect du rythme alimentaire des enfant, de leurs goûts et de leur appétit.

-         Tenir compte des aliments déjà introduits à la maison.

 

b)     Être un temps d’échanges et d’écoute, c’est :      

-         Préparer les enfants aux moments du repas et du goûter : après le retour au calme, les enfants se lavent les mains et vont s’installer à table après avoir choisi eux-mêmes leur place.

-         Permettre les échanges et les « discussions » des enfants entre eux et avec les adultes présents.

 

c)      Être un temps d’éveil et de découverte, c’est :

-         Proposer une alimentation diversifiée, tant au niveau des goûts que des couleurs et de la consistance.

-         Échanger (verbalisation des actions, vocabulaire) autour des aliments, du goûts, des odeurs, etc.

 

d)     Être un moment de plaisir, c’est :

-         Créer une ambiance agréable mais surtout tenir compte du goût et de l’appétit de chacun des enfants.

 

e)      Apprendre à « se tenir à table », c’est :

-         S’asseoir et rester assis à table jusqu’à la fin du repas.

-         Inciter les enfants à faire preuve de curiosité en goûtant les aliments.

-         Manger avec des couverts lorsque l’enfant en est capable.

-         Ne pas jouer avec la nourriture.

-         Ne pas crier, de façon à ce que tout le monde puisse s’entendre.

 

La fin du repas est marquée par le rituel « du gant » : lorsque le déjeuner est terminé, chaque enfant prend un gant de toilette humide dans lequel il « cache » sa main puis s’essuie la bouche et les mains et va ensuite déposer le gant et son bavoir dans la corbeille à linge.

 

Tout ces rituels sont autant de points de repère qui permettent aux enfants, petits à petits, de devenir autonomes : les différents temps de repas étant adaptés aux besoins et aux âges de chacun.

 

Pour un bébé, la prise du repas se fera dans le même état d’esprit, celui de créer une ambiance favorable aux échanges avec lui. En se rendant disponible l’adulte procure à l’enfant un sentiment de sécurité et de sérénité dont il a encore énormément besoin.

 

 

7 – LES CHANGES

A – DEFINITION

 

Ce sont les moments où l’adulte prend en charge un enfant afin de lui apporter les soins de base de l’hygiène corporelle. Le moment des changes est aussi un temps d’échanges entre l’adulte et l’enfant. La personne dit à l’enfant ce qui va se passer, elle explique ses gestes.

 

B – OBJECTIFS

 

a)      Participer à l’apprentissage de la propreté.

b)     Aborder l’apprentissage de l’hygiène et la propreté en général.

c)      Accéder à une certaine autonomie (pour les plus grands, aller aux toilettes seuls, par exemple).

 

C – MOYENS

 

a)      Participer à l’apprentissage de la propreté, c’est :

-         Créer un moment de change agréable où l’adulte est totalement disponible. Il dit à l’enfant ce qui va se passer. Sourires, paroles, « papouilles » : le change doit être un moment de plaisir.

-         Proposer d’aller aux toilettes pour les plus grands, sans obligation. Leur en expliquer l’usage.

-         Faire le point avec les parents, régulièrement, afin de constater les progrès, sans oublier que c’est toujours à la maison que commence l’apprentissage de la propreté.

 

b)     Aborder l’apprentissage de l’hygiène et la propreté en général, c’est :

-         Élargir la notion de propreté à l’ensemble du corps (brossage des dents, lavage des mains en début et fin de repas), des vêtements et de l’environnement.

 

c)      Accéder à l’autonomie, c’est :

-         Apprendre à se déshabiller, plus ou moins seul, au moment d’aller faire la sieste, apprendre à ranger ses affaires ou, au moins, à les rassembler.

 

Tout ceci afin de favoriser l’intégration de l’enfant dans la société en préparant l’entrée à l’école maternelle(plus de couche !) : la propreté doit être acquise ou presque.

  

8 – LE SOMMEIL

 

 A – DEFINITION

 

La sieste est un temps de sommeil indispensable au bon développement et à l’équilibre d’un enfant.

 

B – OBJECTIFS

 

a)      Respecter le rythme de sommeil de l’enfant.

b)     Reconnaître et appliquer le rituel de l’endormissement.

c)      Le réveil.

 

C – MOYENS

 

a)      Respecter le rythme de sommeil de l’enfant, c’est :

-         Tenir compte du cycle de sommeil de chaque enfant, selon son âge et ses besoins du moment (enfant fatigué à la suite d’une mauvaise nuit, par exemple).

 

b)     Respecter le rituel de l’endormissement, c’est :

-         Le moment où l’enfant va retrouver son « Doudou » sur son lit, dans une ambiance créée par l’adulte, propice au calme et favorisant l’endormissement.

-         Un moment d’échanges affectueux entre l’adulte et l’enfant.

-         Préciser à l’enfant que la personne qui le couche sera encore présente à son réveil.

 

c)      Le réveil de l’enfant, c’est :

-         Peut être un réveil en pleurs, donc l’adulte prend le temps de rassurer et consoler avant de sortir l’enfant de la chambre

-         Même pour un réveil « naturel » ou plus calme, prendre du temps pour les soins corporels et toujours être dans un état d’esprit de douceur et de calme. C’est un temps de transition nécessaire à l’enfant pour sortir du sommeil et retourner parmi les autres.

 

CONCLUSION

 

Ce travail de réflexion a permis à chaque membre de l’équipe d’avoir un questionnement personnel sur sa pratique et ses habitudes professionnelles au quotidien.

 

Ce projet est en constante évolution et cela nous amènera à faire un bilan régulier : il pourra être modifié, aménagé, complété, etc.

 

C’est un outil de référence qui nous permet et nous permettra d’harmoniser notre travail en équipe et d’adapter au mieux notre prise en charge des enfants.